L'histoire du château
Châteauneuf sur Epte, de son ancien nom latin « Novum Castrum super Eptam », se dresse toujours malgré les siècles passés, en immuable sentinelle du Vexin Normand. Ayant joué un rôle clef dans les conflits entre les anglo-normands et le royaume de France pendant plusieurs siècles, le château est partiellement détruit au XVIIème siècle et sombre peu à peu dans l’oubli jusqu'en 2015, quand l'association Héritage Historique s'engage pour le sauver de la ruine.
Vue d'artiste du château avant sa destruction partielle
Le Châteauneuf sur Epte est d’abord appelé Fuscelmont (la colline au silex) avant la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant et sera fortifié par son fils, Guillaume le Roux, roi d’Angleterre et régent du duché de Normandie. Des recherches sont encore nécessaires pour avoir une vision claire des phases de construction. Des travaux sont entrepris à la fin du XIème siècle et durant le XIIème siècle principalement, pour que ce qui commença par une motte surmontée d’une tour en bois et basse cour attenante entourée d’une palissade, soit finalement renforcée par des fortifications en pierre avant d’être encore fortifiée plus tard pour devenir la forteresse que nous connaissons aujourd’hui. Le roi de France Louis VI le Gros assiège sans succès le château en 1119, mais entre 1151 et 1160, la place deviendra temporairement française.
A la fin du XIIème siècle, Henri II Plantagenêt y réalise de grands travaux : percement des archères à niche, construction de la tour-porte de la motte, reprise de l’enceinte secondaire, réparation sur les demeures et la chapelle (comptes de l’Échiquier, années 1180 et 1184). En 1193, Philippe Auguste récupère Château-sur-Epte et le remet à l’abbaye de Saint-Denis. Au début de la guerre de Cent Ans (1358 et 1359), le château est occupé par les compagnies anglo-navarraises. Sont-ce celles-ci qui tentent d’installer un pont-levis sur la tour-porte ouest ? Au XVIe siècle, une nouvelle phase de travaux est réalisée : percement de la chemise par des arquebusières et doublement de la tour-porte donnant dans la cour noble.
En 1647, ordre est donné par Mazarin de démanteler la place forte.
A la fin du XIIème siècle, Henri II Plantagenêt y réalise de grands travaux : percement des archères à niche, construction de la tour-porte de la motte, reprise de l’enceinte secondaire, réparation sur les demeures et la chapelle (comptes de l’Échiquier, années 1180 et 1184). En 1193, Philippe Auguste récupère Château-sur-Epte et le remet à l’abbaye de Saint-Denis. Au début de la guerre de Cent Ans (1358 et 1359), le château est occupé par les compagnies anglo-navarraises. Sont-ce celles-ci qui tentent d’installer un pont-levis sur la tour-porte ouest ? Au XVIe siècle, une nouvelle phase de travaux est réalisée : percement de la chemise par des arquebusières et doublement de la tour-porte donnant dans la cour noble.
En 1647, ordre est donné par Mazarin de démanteler la place forte.
Les grandes dates du château
Milieu du XIème siècle, le lieu est connu sous le nom de « Fuscelmont » (la colline aux silex).Vers 1097 le château est « édifié » par Guillaume le Roux (roi d’Angleterre).
1119 : la place est assiégée par le roi de France, et lui résiste !
Vers 1120 Henri 1er Beauclerc fait adosser un bourg fortifié (castellum) au château
1151 à 1160 : Châteauneuf devient français
1180 et 1184 : phase de grands travaux réalisés par Henri II Plantagenêt
1193 : Philippe II Auguste, roi de France, s’empare du Vexin normand, la place redevient française
1204 : la Normandie réintègre le Royaume de France, le château perd son importance stratégique
1358 et 1359 : durant la Guerre de Cent Ans, le château est occupé par les troupes anglaises
1437 : les soldats anglais de John Talbot y mettent le siège
XVIème siècle : l'usage nouveau des arquebuses apporte amène des adaptions aux fortifications
1647 : le château est partiellement détruit sur ordre du cardinal Mazarin
1940 : les allemands occupent le château et y installent une Kommandantur (poste de commandement allemand)
1973 : un important incendie ravage les communs et le logis de maître
2005 : le site est laissé à l’abandon, il tombe en ruines et se dégrade fortement
décembre 2015 : l’association Héritage Historique s’en porte acquéreur et oeuvre pour lui redonner vie